Il y a de tout chez Dimitriàdis : des pièces chorales qui grouillent de personnages, des monologues, et entre les deux des pièces de musique de chambre comme Dire la vérité. Deux personnages ici - en fait non, trois : entre le Père et la Mère, il y a le téléphone qui ne cesse de sonner, véhiculant les paroles, qu'on n'entend pas, de personnes invisibles.
Toutes les pièces de Dimitriàdis sont extrêmes, mais celle-ci, de ce point de vue, est au premier rang. On y erre plus que jamais dans le mystère et le non-dit, et la vérité qui s'entre-dévoile peu à peu est le comble de l'horreur.
Il y a deux générations, deux mondes, et les ponts entre eux sont coupés. La filiation est morte. Les enfants s'enfuient, dans la fugue, la drogue, le suicide, les parents n'ont d'autre vérité que la mort et le néant, et l'évocation d'une violence gratuite et folle met fin à cette pièce d'une noirceur absolue.
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