Les termes vérité, justice et réconciliation occupent aujourd’hui une place importante dans le vocabulaire mobilisé pour cadrer les rapports entre les États des Amériques et les populations qu’ils ont historiquement marginalisées. Enjeu de luttes politiques, la définition de ces mots a une portée juridique et des incidences sur les mesures de réparation envisagées, mais elle soulève aussi, fondamentalement, la question de la manière dont est construit le récit d’une histoire commune capable de dire la violence d’une société. Fruit d’un dialogue entre des chercheurs et chercheuses, des défenseurs et défenseuses des droits de la personne et des membres d’organisations de femmes et d’Autochtones de plusieurs pays des Amériques, cet ouvrage fait état des débats sur les politiques de vérités sur les crimes et violations des droits dans le contexte des dictatures du Cône Sud, des guerres civiles en Amérique latine et des pensionnats autochtones en Amérique du Nord. Les différentes contributions analysent en particulier les enjeux liés aux politiques de mémoire des exactions, la manière dont sont comprises les conditions de non-répétition de ces violences et des mesures visant le rétablissement de la dignité des victimes.
Leila Celis est professeure au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et codirectrice du Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC) de l’UQAM.
Martin Hébert est professeur au Département d’anthropologie de l’Université Laval. Il a été directeur du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (CIERA) ainsi que de la revue Recherches amérindiennes au Québec.
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