La crise environnementale que connaît actuellement la Terre marque les limites de la science et du progrès technologique et remet en cause nos savoirs et nos certitudes. Cette crise écologique s'accompagne à l'échelle de la planète d'une aggravation des inégalités entre pays du Sud et pays du Nord, signe patent d'un certain échec du développement. Si l'environnement physique et biologique a été au cœur des discussions du Sommet de la Planète, tenu à Rio de Janeiro en 1992, le Sommet de Johannesburg d'août 2002 vise quant à lui à concilier les impératifs sociaux, économiques et environnementaux dans une nouvelle démarche : le développement durable. Les contributions réunies dans cet ouvrage questionnent les différents aspects du développement durable : les doctrines qui le sous-tendent, l'évolution des pratiques locales face au discours dont il est porteur, enfin son insertion dans les grands enjeux de la mondialisation. Le développement durable peut-il relever d'un discours autre que moral ? Il faut pour cela retrouver les origines des concepts - développement durable, développement social, biodiversité, savoirs locaux - et les défaire pour mieux les reconstruire. L'examen de contextes locaux - environnement urbain, forêts, populations en milieu aride, modalités d'accueil de réfugiés - montre le décalage entre les pratiques concrètes et la prétendue volonté de développement durable. Enfin, les échanges mondialisés révèlent de grands enjeux - et risques - globaux: l'insécurité nutritionnelle, les maladies virales émergentes, la diffusion inégale des savoirs, le trompe-l'œil idéologique que peut être le développement durable. Ainsi, comme le montre explicitement cet ouvrage, questionner le développement durable, c'est aussi le remettre en question.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.