«Dans le New Indian Antiquary, Ananda K. Coomaraswamy étudie
différents passages difficiles et souvent mal interprétés de la Katha
Upanishad ; au cours de cet examen, il aborde de nombreuses
questions fort importantes, et nous ne pouvons ici qu'en
énumérer sommairement quelques-unes des principales : la
signification réelle de la "Mort" (Mrityu ou Yama) sous son aspect
supérieur et de son identification avec le Soleil, en tant que
gardien du passage désigné lui-même comme la "porte solaire", et
par lequel est atteint l'état ultime et "extra-cosmique",
l'"Empyrée" distingué de l'"Élysée" sub-solaire qui est encore au
pouvoir de la Mort ; les "trois morts" représentées par les trois
nuits passées par Nachikêtas (c'est-à-dire, suivant le sens même de
son nom, "celui qui n'a pas encore la connaissance") au seuil de
la demeure de Mrityu ; la correspondance des trois faveurs
demandées par Nachikêtas avec les "trois pas" de Vishnu ; le sens
précis du mot srishti, qui pourrait être rendu par "expression"
plutôt que par "émanation", pour désigner la production du
monde manifesté, et l'application de l'idée de "mesure" (mâtrâ) à
l'acte même de cette production ; le sens du mot rita, désignant
proprement l'ordre cosmique, et auquel le mot d'"ordre" (ordo en
latin), aussi bien que celui de "rite", est d'ailleurs directement
apparenté ; le symbolisme du "pont" (sêtu), coïncidant avec celui
du sûtrâtmâ qui relie entre eux tous les états de l'être ; l'union du
manifesté et du non-manifesté (vyaktâvyakta), comme "une seule
essence et deux natures", dans l'"Identité Suprême".»
René Guénon
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