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Ils sont cadres de banque, étudiants, mères de famille ou retraités, des gens ordinaires. Ils vivent à New York, ou quelque part en Suisse, vont travailler à Londres ou à Riga, se croisent dans un bar à fado de Lisbonne. Gagnés par le train train quotidien. La banalité même. C’est à eux pourtant que Peter Stamm donne la parole dans son dernier recueil de onze nouvelles. A Henry, l’ancien vacher devenu cascadeur qui sillonne le pays en rêvant de rencontrer une femme. A Inger, la Danoise, qui refuse sa vie étriquée et s’est mise en route pour l’Italie. A Regina, si seule dans sa grande maison depuis le départ des enfants et la mort de son mari, qui découvre à nouveau le monde grâce à l’ami australien de sa petite fille et rêve d’un nouveau voyage. L’écriture épurée de Peter Stamm exprime leur désespoir sans éclats, en douceur, dans des petits gestes, des répliques désarmantes de dérision et d’infinie tendresse. Là où la vie hésite, où rien n’est encore joué, est près de basculer. Tous ils nous deviennent exceptionnels.