Le présent essai porte sur deux romans de Conrad et il relève de ce que
Paul Tillich appelle la «théologie de la culture» (ou de la «poésie» au
sens de ce mot qu'indique la première section). Il ne faut pas se
méprendre sur cette expression. Elle ne signifie pas seulement ni principalement
que la culture est ou doit être un objet d'étude pour la
théologie. Elle entend surtout indiquer et souligner que la culture est
un des lieux où s'élabore une réflexion théologique. La littérature, la
peinture, la musique, l'architecture, etc. traduisent une perception et
une compréhension des choses qui portent sur ce qu'est le monde, ce
qu'est l'être humain et ce qu'est Dieu. L'art a une portée symbolique,
non pas parce qu'il renverrait à une vérité transcendante extérieure à
lui-même, mais parce qu'il porte en lui et exporte (au sens d'exprime)
une vérité fondamentale.
(Extrait de la préface d'André Gounelle)
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