Recueil de récits d'un exilé de la RDA, enfermé à Berlin, face
à son mur intérieur et à son passé emmuré.
Il n'y a eu que deux génies en Allemagne après la guerre,
à l'Ouest Fassbinder, à l'Est Schleef. Tous deux étaient
insatiables, mais seulement pour pouvoir donner d'autant
plus. À la fin, ils se sont donnés eux-mêmes.
Elfriede Jelinek, 2001
Oublier. Quand j'écris là j'y arrive, maux de tête à cause
du martèlement, là je ne dois pas penser, là martèlent les
tempes. Je cours jusqu'au métro, roule Porte de Kottbuss
et fonce jusqu'au Mur. En vis-à-vis lumière et eau. Là je
reprends mon calme, vois le poste frontière, lui moi, je fais
demi-tour vers la maison. Souvent je me représente cela,
qu'il tire, je ressens le tir en moi, la tempe s'ouvre, mon sang
se répand sur la poitrine, je bascule en moi-même. Sable
dans la bouche je tombe de côté. Un petit pas de trop suffit
pour cela, bienvenue.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.