Izz al-Dīn Ibn Šaddād naquit en 1217 à Alep et mourut au Caire en 1288. Le début et la fin de sa vie coïncident avec les changements intervenus en Syrie du Nord au cours d’un siècle où l’on vit la dynastie ayyoubide s’effondrer à Alep devant l’invasion mongole tandis que celle des Mamelouks s’affirmait au Caire et reprenait aux Mongols leurs récentes conquêtes. Entre 1272 et 1281, Ibn Šaddād est l’auteur d’une importante topographie historique intitulée « al-Aʿlāq al-ẖaṭīra fī ḏikr umarāʾ al-šām wa l-ǧazīra » et couvrant toutes les régions comprises entre la Palestine au sud, les environs de Malaṭya au nord, la Méditerranée et la Cilicie à l’ouest, la vallée du Tigre à l’est. Cette œuvre est conçue comme une série de monographies de villes et forteresses qui comportent leur situation géographique, leur description et leur histoire des origines de l’Islam au XIIIe siècle. Elle comprend au total trois volumes contenant chacun trois sections. La présente traduction, réalisée par Anne-Marie Eddé-Terrasse, s’est concentrée sur la section II du premier volume. Le chapitre 1 présente les localités de la Syrie du Nord, à l’exception de sa capitale Alep, déjà évoquée dans la section I. Le chapitre 2 aborde les places-frontières, c’est-à-dire les villes ou les forteresses limitrophes de l’empire byzantin. On y distingue celles de Syrie et celle de ǧazīra, du nom de l’arrière-pays qui leur fournissait des garnisons. Le chapitre 3 traite enfin des marches, ces places fortes qui servaient d’appui aux places-frontières. Dans ce chapitre une part très importante est faite à leur capitale, Antioche.
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