Désalpe raconte la détresse des gens du haut, ceux des Alpes, ceux de l'or blanc, devant la fin de la neige, qui a entraîné avec elle l'effondrement de leur commerce. Certes, ils avaient vu les signes précurseurs de ce phénomène au fil des ans, mais, confiants dans la puissance de leurs canons (à neige), et aveuglés par les juteux bénéfices longtemps accumulés, ils ne l'ont, comme on dit, pas vu venir. Désormais, descendus dans la plaine, tombés d'en haut, ils disent leur paradis perdu, rappellent les services rendus aux touristes (« le coup de main sous les fesses au départ du téléski »), et nous demandent l'asile, reconnaissant à mi-voix s'en être mis plein les poches tout de même.
L'héroïne de Parfois je parle toute seule est veuve depuis quelques heures. Encore sous le choc, encore sous l'emprise du besoin de faire dans cette manière d'hyperactivité que les grands deuils commencent toujours par encourager. Alors face à un employé des pompes funèbres que l'on ne verra, ni n'entendra, jamais, elle se confie, déroule le fil du couple et des années et, à force de dire ce mort qui n'est pas encore tout à fait parti, finit par dire la vie.
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