Chaud. Très chaud. Sous les serres d'El Ejido dans le sud andalou où travaille Lakhdar pour approvisionner l'Europe en concombres. Il mate Estrella, la jeune espagnole, il la veut, lui impose son sexe ; elle esquive.
Chaud parce que les puissances d'argent s'inquiètent peu de l'eau qui monte dans les océans pendant que les terres s'assèchent. L'Europe sera rétrécie. Trousselard et Elise ont rendez-vous à Grenade. Le premier parce qu'il projette d'en faire un grand port ; l'autre pour sauver Cordoue de la montée des flots, Cordoue qui l'a vue naître, aux temps où juifs, maures et chrétiens vivaient en bonne entente.
Chaude Isabelle qui conquiert Grenade en 1492 et à qui Trousselard a vanté les douceurs de ceux qui, dans les bains, exaltent la volupté des corps. Elle entre dans une ville vide, poursuivra les fuyards pour leur trancher les mains.
Quand le patron de Lakhdar envoie celui-ci renverser un camion venu du Maroc chargé de tomates, l'embuscade tourne au drame...
Des vasques de l'Alhambra à la sueur qui perle au visage d'Elise, du sperme de Lakhdar au sang d'Estrella, du puits d'Abd Al Rahman aux marées sans reflux de Trousselard, la pièce que rédige Eric - le poète par Elise recueilli de la mer - coule comme une eau que rien ne retient sinon l'étreinte des mots, des personnages, et à travers eux de l'auteur avec l'autre, celui d'avant le texte, et celui qui se l'appropriera.
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