« Le rêve est toujours en avance sur la vie », écrit Louis Althusser à Claire, une de ses passions.
Au moment d’écrire son autobiographie, L’Avenir dure longtemps, en 1985, dans laquelle il cherche à comprendre et expliquer le meurtre de sa femme Hélène Rytmann, Louis Althusser a consulté l’ensemble des récits de rêves, dont certains étrangement prémonitoires du drame de novembre 1980. Il les avait soigneusement conservés dans ses archives, avec des notes sous la forme d’un journal, prises et rédigées avant ou après des séances avec ses différents psychanalystes.
C’est cet ensemble de rêves que nous donnons ici, avec l’espoir que leur lecture et interprétation permettra de mieux comprendre les processus qui ont conduit Louis Althusser à commettre l’acte irréparable qui a fait du philosophe un meurtrier.
« Quand je suis sorti du rêve, il n’y avait plus rien, écrit-il dans un de ses récits de rêve, rien qu’un bruit de sabots dans la gorge. Rien qu’une main qui dessinait sans fin dans l’air comme un contour. »
En épilogue paraît ici pour la première fois un texte fascinant intitulé Un meurtre à deux : la note attribuée par Althusser à son psychiatre traitant après le meurtre de sa femme Hélène - mais dont tout donne à penser qu'elle est en réalité un dialogue avec lui-même.
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