Au-delà des clivages idéologiques, André Masson éclaire, en tant qu’économiste, les enjeux des réformes à mener dans notre pays confronté au vieillissement et analyse les perspectives d’avenir de notre État providence. Faut-il envisager les rapports entre générations en termes de lutte ou de coopération ? Quelles sont les motivations des transmissions patrimoniales au sein des familles ? L’État providence doit-il axer ses priorités sur le début ou la fin de la vie, sur l’éducation ou sur la retraite ? Cet ouvrage consacré à l’économie du lien intergénérationnel en donne une vue d’ensemble selon trois volets : l’État, la famille, les interactions entre famille et État. Les politiques doivent-elles renforcer le lien intergénérationnel, en faisant par exemple en sorte que des retraites élevées contribuent à la réussite des jeunes en difficulté ? Ou, au contraire, dénoncer les dérives que connaîtrait un pacte générationnel de l’après-guerre mal adapté aux évolutions actuelles, quitte à privilégier d’autres logiques sociales, fondées soit sur la liberté et la responsabilité des individus, soit sur l’égalité citoyenne ? Ces questions départagent clairement les discours actuels sur le social, qui semblent se cliver autour de trois pensées antagonistes de l’État-providence que l’on qualifiera de pensées du « libre agent », « multi-solidaire », et de « l’égalité citoyenne ». Chacune a des implications précises sur les modalités de l’intervention publique, mais s’accommode de sensibilités fort diverses, sur l’échiquier politique ou vis-à-vis du féminisme notamment. Cette approche économique conduit à une meilleure compréhension des enjeux que soulève la crise de l’État-providence dans nos pays développés.
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