Après la révolution agricole marquée par les premières épidémies qui deviendront les «pestilences» de l'Antiquité, le Moyen Âge connaît la grande peste. Les échanges transocéaniques des hommes et de leurs germes aboutissent à la quasi-disparition des populations amérindiennes du Nouveau Monde. Plus près de nous, la révolution industrielle amène la redoutable tuberculose, et l'apparition du sida nous rappelle la vulnérabilité de l'espèce humaine face aux germes.
Aujourd'hui, paradoxalement, tandis que les maladies infectieuses «émergentes» font un retour remarqué avec le SRAS et la grippe aviaire, la découverte d'agents infectieux - telle la bactérie Helicobacter pylori, responsable de l'ulcère de l'estomac - ouvre des perspectives de lutte contre de nombreuses pathologies, notamment les cancers ou les maladies cardio-vasculaires. Le devenir des germes se répartit donc entre les épidémies de demain et les espoirs des prochaines découvertes dans leur association à diverses maladies.
Au terme d'un tableau saisissant du rôle des maladies infectieuses dans l'évolution des civilisations, Jean-François Saluzzo, qui a travaillé deux ans dans le laboratoire de l'armée américaine de Fort Detrick, aborde la question de l'utilisation criminelle que l'homme pourrait faire des germes, et émet une hypothèse originale sur la stratégie des grandes puissances dans le domaine de la guerre bactériologique...
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.