De 1872 à sa mort, Vincent Van Gogh (1853-1890) ne
cessera jamais de correspondre avec Théo, son frère
cadet. Misère matérielle, déceptions affectives, vocation
contrariée de prédicateur évangéliste, passion naissante
pour le dessin, admiration pour Millet et Rubens, lecture
enthousiaste de Dickens et de Zola, enchantement des
couleurs : rien, de la vie douloureuse et exaltée du
peintre, n'est caché dans cette correspondance, en
grande partie rédigée en français.
Ses dernières lettres, écrites à Auvers-sur-Oise juste
avant son suicide, constituent une sorte de journal de
ses derniers mois de création, un véritable testament
artistique. Et le plus émouvant des autoportraits.
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