Dépasser le capitalisme
Le capitalisme, même triomphant, n'est pas nécessairement le stade ultime de l'Histoire. D'abord parce que la notion même de stade ultime est absurde. Ensuite parce que le système capitaliste, qui a su créer les outils technologiques de la mondialisation, n'a pas été capable de mettre ceux-ci au service de tous. Le mirage de la rupture ayant disparu, comment dépasser quand même ce qui existe, malgré l'idéologie prévalente ?
Gérard Fuchs propose d'abord quatre objectifs prioritaires : développer des services publics pour satisfaire les besoins fondamentaux : construire une démocratie économique et sociale ; reformuler le calcul économique ; mettre la recherche au service de priorités mondiales. La condition première de la réalisation de ces objectifs est de redonner la primauté aux fins sur les moyens et donc au politique sur l'économique.
L'auteur analyse les forces qui peuvent oeuvrer en ce sens. Il prône une coalition entre les gauches traditionnelles, qui s'efforcent malgré la mondialisation de continuer de légiférer aux niveaux nationaux, et le tissu en expansion des associations altermondialistes, souvent encore trop indifférentes aux institutions. Les conditions d'une démocratie internationale et les formes nouvelles à lui donner sont ensuite discutées. Enfin sont proposées des institutions européennes et mondiales à mettre en place pour acter les acquis progressifs de la nouvelle coalition progressiste.
En ces temps de trop de désespérances, ce livre apporte la vision optimiste d'une humanité demeurant capable d'un progrès digne de ce nom.
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