Un classique de la littérature écossaise du XXe siècle indisponible depuis des décennies à redécouvrir.
Une guerre vient de s'achever, un monde a disparu. Nous sommes à Londres, en 1945, époque où, à quelques exceptions près, tous les gens bien sont pauvres...
C'est le cas, entre autres, des héroïnes du roman de Muriel Spark, jeunes pensionnaires du club May de Teck, une fondation royale accueillant des " demoiselles aux moyens modestes ".
Toutes font des prodiges pour joindre les deux bouts en ces temps de disette ; toutes - ou presque - s'intéressent aux hommes. Leur quotidien somme toute assez insouciant semble pouvoir se prolonger indéfiniment, mais, comme la guerre et le monde d'avant, il va brusquement prendre fin - sur une tragédie.
Paru en 1963, ce roman de Muriel Spark, l'une des plus grandes écrivaines écossaises du XXe siècle, est un petit bijou de causticité, dans la même veine que Les Belles Années de Mademoiselle Brodie.
" Dans la vie, Muriel Spark était un peu devin, un peu médium, un peu sorcière... et bien sûr elle l'était plus encore en tant qu'auteur. Au fil d'une conversation, on l'entendait répondre à ce qui n'était pas encore dit, à ce qu'à part soi l'on pensait, à ce que l'on aurait souhaité garder caché. "
Chirstine Jordis
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