L'offensive du libéralisme en Afrique se résume à la déconstruction ou décomposition de l'Etat. L'Etat minimal, modèle exigé par les bailleurs de fonds de la Communauté Internationale pour décaisser (via les plans d'ajustement structurel des années 1980), a entraîné la polarisation explosive des couches sociales et la paupérisation croissante de la majorité. A cela s'ajoute la défaillance totale de l'Etat de droit préconisé par les mêmes, à l'aube des années 90 - à travers les «ouvertures démocratiques».
Comment refonder la démocratie, indispensable à l'impulsion du développement en Afrique ? Il faut questionner d'abord l'intégration de l'Afrique au monde dit «moderne» et ce depuis la conférence de Berlin. Faute de ne pas tirer les conséquences de son histoire, l'Africain ne parvient pas à se définir comme être éthique et juridique, à se repositionner sur le terrain philosophique et moral. De là, toutes les perversions des Indépendances. Le Mal africain procède de l'impossibilité de l'individu à se définir comme être inaliénable.
La refondation de l'Afrique passe par le retour sur soi et le départ de soi, en réfutant le modèle de l'Etat néo-colonial. Recentrer les institutions sur l'homme africain, sur l'individu et le citoyen, et non l'inverse.
L'auteur analyse le rapport Mondialisation/Etat/Développement en Afrique, à partir de la pensée libérale de Hayek pour revenir aux théoriciens du XIXe siècle, Adam Smith et Hegel.
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