La mondialisation capitaliste met à mal les territoires politiques et « réféodalise » l'espace public. L'ordre libéral porté par la marchandisation promeut la « gouvernance » et les figures de l'égalité citoyenne et de la souveraineté populaire s'estompent.
Une politique d'émancipation doit inventer de nouveaux territoires politiques et mettre en avant un universalisme démocratique qui s'oppose au retour du sacré et des ethnies.
Pour en parler, Antoine Artous a choisi de revenir sur des débats qui se sont amorcés dans les années 1980 pour se poursuivre jusqu'à nos jours. Ils concernent la logique de la démocratie moderne, analysée, par exemple, par Claude Lefort dans sa critique de La question juive de Marx. Il revient aussi sur les rapports entre territoire, citoyenneté et souveraineté populaire, catégories que récuse Antonio Negri.
Notre époque a vu se développer un néolibéralisme à la française, bien représenté par Pierre Rosanvallon, qui tourne au néoconservatisme avec Marcel Gauchet. Elle a connu aussi une relance de la pensée démocratique radicale, avec des auteurs comme Étienne Balibar et Jacques Rancière.
Le retour sur ces discussions n'est pas académique, il vise à éclairer des problèmes politiques actuels. Il vise également à donner un peu de profondeur historique à la réflexion sur la reformulation d'un projet d'émancipation.
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