Ecrite à La Havane au début des années cinquante,
cette autobiographie à la troisième personne paraît
en Espagne en 1989.
María Zambrano évoque les grands événements historiques
qui marquèrent son destin et celui de tous les
Espagnols de sa génération, explorant en elle, comme
dans l'âme espagnole, leur résonnance.
Confession intime d'une femme qui vit son époque
et aspire à la dépasser ; mémoire ancestrale d'un pays
convulsé où couve une guerre civile ; pensée qui évite
ou brise les étroits schémas intellectuels ; méditation
douloureuse sur une Espagne en butte aux pouvoirs
absolus ; témoignage d'une génération et réflexion
autobiographique altérée par la conscience de l'exil.
«La pensée qui révèle la réalité crée un espace vital,
respirable. L'une des fonctions vitales de la pensée est
de rendre l'atmosphère respirable, de libérer les êtres
humains de l'asphyxie due au manque d'espace intérieur,
quand la conscience s'emplit d'ombres, d'incertitude,
quand l'ombre des autres, y compris la nôtre, a
rendu trop opaque notre espace intérieur, premier
espace où nous nous mouvions, où nous existions. (...)
C'est ainsi que parfois la pensée devient sang ; elle
pénètre dans le sang et l'oblige à se verser, car nous ne
pouvons simplement pas le lui refuser.»
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