Deleuze et la mort
Cet essai aborde la théorie de l'inconscient élaborée par Deleuze et Guattari en 1972 dans L'Anti-Oedipe. Il met en évidence le rôle central de la pulsion de mort dans ce livre emblématique des « philosophies du désir » des années 70 : l'ensemble de la métapsychologie reconstruite par Deleuze, dans un dialogue constant avec les théoriciens de la psychanalyse, gravite en effet autour de l'idée de mort, déclinée en une constellation de concepts déterminés, et renvoie à des opérations dialectiques discrètes et à une forme de hégélianisme encrypté. La notion de corps sans organes, corps métamorphique indissociable d'une puissance d'affirmation et d'adaptation autant que « modèle de la mort », condense les ambiguïtés d'une pensée philosophique, irréductible à un simple vitalisme, qui se propose de répertorier les moyens de relancer l'économie libidinale. La schizo-analyse esquissée dans le premier tome de Capitalisme et schizophrénie a pour finalité de permettre à chacun de se constituer en un « schizophrène artificiel » capable de s'extraire des impasses de la névrose et d'activer sa puissance de désirer, c'est-à-dire capable de cesser d'être un « cadavre dévoreur d'images ».
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