Il paraît que la littérature politique est dans un mauvais cas. On nous dit qu'elle n'a rien de littéraire, ni rien de politique. Rien de politique : elle est affaire de sermon déguisé. Rien de littéraire : toute forme en est la grande absente. Soit elle revendique trop ostentatoirement d'être du côté des opprimés, et elle est édifiante. Soit elle se pique de démontrer mais elle a oublié qu'elle n'était pas une science sociale. Il paraît aussi, heureusement, qu'il y a une troisième voie : éviter toute clarté - les vertus du surcroît et de l'ineffable feront le reste. Éventuellement.
En somme, on ne peut conjoindre forme, pensée et politique. C'est le trilemme de La-littérature-politique. Paralysie complète. Eh bien non.
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