Déchirures
De temps en temps, je ne peux pas m'empêcher de penser que j'aurais pu faire des tas de choses dans ma vie. Finir la
fac, passer mon diplôme, rajouter des titres, pourquoi pas, à mon CV. J'aurais pu avoir un bureau et un stylo plume, avec des gens qui frapperaient à ma porte pour me donner des documents à signer. Ou, au moins, avoir mon propre classeur et une ligne directe. Mais je me suis toujours plus intéressée à être plutôt qu'à devenir... L'ambition n'a jamais été une priorité pour moi, ni le mariage ni l'aventure...
Marie est gardienne de musée, à la National Gallery, à Londres. Un métier qui vous rend parfaitement invisible aux autres, les visiteurs étant là pour regarder les oeuvres d'art mais sûrement pas les gardiens. Cela convient bien à cette jeune femme sans attaches - pas de mari, pas d'enfants, guère de famille, peu d'amis, peu d'amoureux - et qui « flotte » dans la vie.
Marie va nous entraîner dans ses promenades qui sont autant d'errances à travers Londres et Paris, où elle se rend pour de courtes vacances, et c'est un émerveillement de la suivre au fil de ses découvertes, car elle écrit dans une langue extrêmement poétique et imagée. Jusqu'au jour où un acte d'une grande brutalité déchire la sorte de voile protecteur derrière lequel elle s'était plus ou moins dissimulée.
De père mexicain et de mère américaine, Chloe Aridjis vit aujourd'hui à Londres. Son premier ouvrage, Le livre des
nuages (Mercure de France), avait été couronné par le prix du Meilleur Premier Roman étranger.
Déchirures, son second roman, est en cours de traduction dans six pays.
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