Le présent volume regroupe trois titres devenus introuvables : J'ai cru trop longtemps aux vacances (1967), Passe-l'eau (1971) et L'Orphelin de Mer (1982). Réunis, ils forment à leur manière une autobiographie de l'auteur, des grilles du jardin du Luxembourg à Varsovie en ruines, de Montherlant quai Voltaire à Cocteau, de Mauriac en jeune homme éternel à Nimier vraiment libre. Eric Ollivier ne renie rien des passions tranchantes de sa vie, tenues par la lucidité qui lui fait dire : «Je suis au régime de haute surveillance de moi-même.»
«Les trois livres de ce recueil décrivent des moments de mon existence favorisée (et j'en ai toujours été conscient). Ils figuraient dans la catégorie "roman" parce que c'est l'usage : je n'aurais pas la prétention de les présenter comme des essais, je suis un manuel et non un intellectuel ; je me sens mieux parmi les arbres que parmi les rhéteurs où pullulent les aboyeurs des carrefours, comme dit Adèle de Boigne ; je ne suis pas doué pour l'abstraction et les développements théoriques, mais je ne doute pas de mes talents de chroniqueur. Je sais donner à voir. Pour employer un mot à la mode ces temps-ci, et toujours à Paris (ma seule patrie), ces faux romans sont des auto-fictions. Que je qualifierais verticales. Car je me tiens droit.»
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