Aussi anciennes que l'épopée antique, les séquences de mémoire affective ont été pratiquées comme des instruments compositionnels par les meilleurs romanciers français depuis Chrétien de Troyes. Redéfinies par les Modernes selon un modèle mis au point par Rousseau, elles constituent un ingrédient déterminant de l'art du roman au XIXe siècle, y fonctionnant comme échangeurs temporels, scènes d'ouverture ou de clôture, péripéties, noeuds ou catastrophes, et plus généralement comme rimes ou assonances compositionnelles. Leur étude livre accès à la structure profonde des oeuvres ainsi qu'aux reflets intimes de l'intrigue dans la conscience émue des personnages. Cet ouvrage le vérifie à partir d'un corpus de 170 romans et nouvelles, de Senancour à Proust.
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