Pour pallier l'envahissement exponentiel de la sphère
publique par l'imprimé, le XVIIIe siècle appelle à détacher
les bonnes idées des mauvaises, à séparer le marbre de la
boue, les charbons ardents des cendres froides, le bon grain
de l'ivraie. C'est le paradoxe étonnant de cette époque de
découvertes : sa préoccupation première ne semble pas
tant avoir été d'ajouter aux connaissances anciennes que
de les épurer, d'accomplir un effacement sélectif pour
faire sa place au futur. De l'Encyclopédie à la Révolution,
cette étude s'intéresse aux imaginaires du livre unique, du
livre-bibliothèque résumant tous les autres : quels enjeux,
philosophiques et politiques, se cachent sous ce désir de
parvenir à la concision de l'homo unius libri ?
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.