La Réforme, puis la Contre-Réforme furent agitées par les émois de la Conscience ; le temps des Lumières par la Tolérance. Les convulsions de 1830 et 1848 avaient le Peuple pour inspirateur du lyrisme démocratique, et L'Affaire Dreyfus exigeait qu'on fît droit à la Vérité. Quant à la période de la Révolution de 1789, elle espérait le règne de la Vertu, et l'invoquait
sans cesse à ses tribunes.
Si la Conscience, la Tolérance (zéro, par exemple), le Peuple et la Vérité sont encore sur la table, la Vertu a disparu de l'horizon, peut-être emportée par couperet de Thermidor, et les ahans du marquis-comte de Sade qui l'adorait en la violant...
Insaisissable dans son essence même, la Vertu d'alors s'est incarnée dans quelques hommes éminents et rudes - dont Jacques Billaud-Varenne, « le Patriote rectiligne », l'une des têtes pensantes de la Révolution, aussi peu en cours depuis sa chute que la vertu dont il se réclamait. Ce que l'on constate si souvent, hélas !
Et en annexe, passé le bref spicilège de citations vertueuses, nous publions la longue étude que l'Encyclopédie des Lumières consacra à la vertu, et qui est assez peu trouvable...
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