Le bagnard Paul Louis Mariotti traverse
cinquante ans de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie
(1878-1927). Bandit d'honneur
envoyé six ans aux travaux forcés - à 19 ans -
à La Nouvelle pour crime de vendetta
familiale, ce libéré corse acquiert une
certaine aisance «sur mine» avant de
s'établir comme colon. «Chapeau de paille» ingénieux, il s'essaye au
tabac, au café, à la vigne, à l'élevage, aux coupes de bois ou encore au
tannage des peaux de cerfs. Il devient en 1911 le premier président de
la commission municipale de Farino.
Deux fois marié, il eut treize enfants dont Jean, l'écrivain
calédonien de Paris et Pierre, contre-amiral, héros de Dunkerque et de
Bizerte.
Le matricule 10318 n'ayant laissé aucun écrit, le récit de vie de cet
oublié de l'histoire repose sur la connaissance commune de la vie des
broussards et sur les souvenirs «entre guillemets» de ses parents et
alliés.
Cette saga familiale décrit la première génération, celle des
hommes et des femmes déracinés qui créèrent un homme particulier,
le Broussard, élément incontournable de la communauté calédonienne.
Le ministère des Colonies créa en 1864 «La Nouvelle» puis en 1894
la «petite France australe».
Paul Louis Mariotti fut l'un des «ouvriers de la transportation»
qui permirent à la seconde colonie de peuplement française de devenir
un «pays» multiculturel et pluricommunautaire. Cinq générations
plus tard, ses quelque trois cents descendants refusent d'être des
«victimes de l'histoire» et participent - riches de leurs différences -
à la construction d'une communauté de destin.
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