De la genèse des classes et de leur avenir politique
Dans ce livre, Andréa Cavalletti, un des philosophes italiens
les plus doués de sa génération, se propose de répondre
à la question suivante : quel est le sujet de la politique ?
Autrement dit, qu'est-ce qui fait une classe (et c'est moins
affaire de nombre que de constitution et d'intention) et que
peut faire une classe (à la politique et à la ville) ? À partir
de l'analyse lumineuse d'un texte de Walter Benjamin dont
Theodor Adorno a souligné l'importance, Cavalletti montre
ce qui distingue la classe de la foule et de la masse entendues
comme déterminations compactes et biologiques et qui lui
permet de se constituer comme sujet politique : la solidarité.
Ce principe de solidarité n'a rien à voir avec une apologie
des bons sentiments, mais désigne le processus par lequel
la masse monolithique se défait, se différencie et se structure.
De cette manière, l'individu n'est plus seul dans la foule ou
écrasé par l'entreprise. Il invente un nouveau lien qui lui
permet d'exister en société. C'est en ce sens que le philosophe
Giorgio Agamben a pu écrire de ce livre : « Tout bouge et
s'éclaire sous le regard d'Andrea Cavalletti : la ville, la foule,
les masses, la nature, le mythe. Ce qui enfin apparaît, à travers
une lecture saisissante de Walter Benjamin, n'est rien de
moins qu'une nouvelle figure du politique. »
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