Claire : Quand j'étais petite, je m'inventais des histoires. Je m'inventais des malheurs pour me donner de l'importance. Je pleurais, je trouvais une raison, et on me consolait. Ça me donnait l'impression d'exister. Il y en a qui doivent naître avec un peu plus de manque que d'autres. Ça a toujours été mon problème. Le manque. De quoi, je n'en sais rien. Le manque, c'est tout. J'adore m'endormir dans les lieux publics. Ainsi, quelqu'un est obligé de me réveiller. Je deviens le centre du monde, le temps de quelques secondes. Et ça me suffit. Jusqu'à la fois d'après. ... Parfois je faisais semblant de dormir dans la voiture pour que mon père soit obligé de me prendre dans ses bras quand on arrivait à la maison. Les moments de douceur, il faut les provoquer. Sinon, ils ne viennent jamais.
Claire trouve sa vie fade et sans intérêt. Surtout depuis un certain jour où...
Pour la pimenter et, croit-elle, lui donner une consistance, elle devient l'alliée du mensonge et se fait passer pour Manon. Manon qui ose, Manon qui plaît, Manon qui séduit...
Double jeu, double vie... Joachim et Julien sont envoûtés par sa mystérieuse désinvolture, par sa fragilité apparente, et par le charme de la distance qu'elle leur impose.
Dans tes bras, petit conte cruel d'aujourd'hui, dresse par petites bribes le portrait émouvant de trois solitudes. Mais il évoque aussi et surtout le refus du vide et l'errance d'une jeune femme aux allures frivoles qui, entre désir, solitude, amour réel et imaginaire, tente de donner un sens à sa vie, ou peut-être tout simplement de survivre.
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