La tenancière : Oui ? ... Vous voyez quelque chose ?
L'électricien : Oui.
La tenancière : Ah ?
L'électricien : Enfin non. C'est-à-dire que je vois, je vois même assez bien, mais le problème, voyez-vous, c'est que je ne vois pas le problème, tout m'a l'air en ordre. Vous voyez, le petit plomb, là, c'est celui de la cave. Il m'a l'air bien enfoncé.
La tenancière : Et alors ?
L'électricien : Peut-être qu'il n'est plus bon.
La tenancière : Ah ah. ... Et alors ?
L'électricien : Il faudrait mettre un autre plomb et si après ça, ça marche, on a de la lumière, eh bien, c'est que c'était le plomb.
La tenancière : Et vous avez un autre plomb ?
L'électricien : Ça se pourrait, oui.
A l'origine, il y avait l'envie de porter à la scène le genre « noir »... qui n'est, après tout, qu'une forme moderne de la bonne vieille tragédie grecque.
Le résultat est surprenant à plus d'un titre.
Avec Dans le noir, l'auteur nous livre une pièce lardée de clins d'oeil et de références tant au polar qu'à la tragédie classique. Dans les thermes d'un hôtel, Tom tient Jerry au bout de son arme. Mais dans les couloirs et les vestiaires, un policier, une femme fatale et son garde du corps veillent.
Les quatre scènes présentées dans un ordre successif se déroulent, dans les faits, en simultanéité. Voilà donc le spectateur et le lecteur avertis.
Mais attention : sous l'imagerie se cachent des histoires de filles et de garçons qui pensent avoir prise sur les événements, des histoires de désir et d'amour qu'il conviendra de recomposer pour aller au bout du plaisir subtil de la découverte.
Car le plaisir est bien l'un des moteurs de cette pièce ludique et originale.
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