Rien de commun entre une cosmonaute russe des années soixante et une petite fille d'aujourd'hui... Pourtant, avec une évidence troublante, le parallèle s'impose.
Valérie Sigward écrivait deux histoires différentes quand elle s'est amusée à y chercher des correspondances... Et elle a rapproché le destin de ses deux héroïnes: d'un côté, Valentina Terechkova, cosmonaute russe qui fut placée sur orbite le 16 juin 1963 et devint ainsi, à vingt-six ans, la première femme à voyager dans l'espace; et de l'autre, une petite fille d'aujourd'hui, vive et spontanée, qui découvre la complexité de l'existence en menant une vie ordinaire entre son père, sa mère et sa sœur. Valentina, immobilisée dans un scaphandre lui-même inséré dans un caisson de fer, va être propulsée dans l'espace pour la plus grande gloire de l'humanité en général et de l'URSS en particulier. Elle doit forcer son corps et son esprit à supporter les tortures qu'on lui fait subir, obéir sans chercher à comprendre et se réjouir de cet immense honneur. La petite fille, elle, doit apprendre à lire, à compter, à jouer de la guitare, à manger ce qu'on lui donne, à se plier à toutes les règles qu'impose la vie en société. Elle doit deviner aussi pourquoi le chagrin creuse le visage de sa mère chaque fois que son père s'absente. Chacune, dans son univers, se voit repousser dans cette "chambre de silence" où l'être humain se réfugie quand le submerge son incapacité à comprendre le sens de l'existence...
Comme elle l'avait démontré avec Comme un chien, Valérie Sigward confirme dans ce roman sa capacité étrange à partir d'un fait divers authentique et plutôt cocasse pour entraîner le lecteur dans un univers angoissant et implacable.
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