"Le sujet de cet ouvrage, Cultes « héroïques » romains, est apparemment paradoxal. En Grèce, les cultes héroïques sont très anciens, nombreux, longtemps prospères ; leur diversité est inouïe. Friedrich Pfister en a répertorié environ cinq cents.À Rome, semble-t-il, il en va tout autrement et sur les deux volumes que Pfister consacre au culte des reliques dans l’Antiquité, c’est-à-dire, en définitive, au culte des héros, ce savant n’a pas cru devoir consacrer plus de quelques pages, sèches et décourageantes, aux héros romains. On connaît, bien sûr, le culte du fondateur Romulus, divinisé en Quirinus ; mais comme cet exemple est isolé, on le trouve suspect ; peu de savants y voient autre chose qu’un outil de propagande mis au service de la famille des Iulii, une affabulation un peu cynique, habilement exploitée par César et Auguste. Nous sommes bien loin de partager ce scepticisme." À travers les exemples de Hercule, Énée, Romulus et Servius Tullius, cet ouvrage analyse le sens que revêtait pour les Romains l'appellation de "héros" et présente les cultes dont ceux-ci faisaient l'objet.
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