Croisades et croisés au Moyen Âge
Le 27 novembre 1095, à Clermont, le pape Urbain II lance un vibrant appel à la chrétienté : il faut aller libérer Jérusalem et les Lieux saints de la tutelle des musulmans. À compter de là et jusqu'au milieu du XIIIe siècle, les croisades se succèdent, la dernière se soldant par la mort de saint Louis. En réalité, les choses sont moins simples qu'il n'y paraît : Urbain II n'a jamais employé le mot « croisade », pour commencer. Et le Moyen Âge tout entier est travaillé par des mouvements collectifs, des pèlerinages exaltés, des guerres saintes, qui rendent la notion de croisade très difficile à appréhender. Aujourd'hui encore, elle suscite des débats houleux parmi les historiens.
L'auteur de ce petit livre se propose de faire le point sur le sujet, en recourant - on le lui pardonnera - à une métaphore culinaire : « Que faut-il pour réussir une mayonnaise ? Un bol et une cuillère de bois, un jaune d'oeuf, de la moutarde, de l'huile. On mélange jaune d'oeuf et moutarde et l'on ajoute peu à peu l'huile, le tout étant vivement battu à la cuillère, salé et poivré. Et l'on obtient un objet culinaire complètement nouveau. Que faut-il pour qu'il y ait croisade ? Un contexte - favorable - de réforme, un pape inspiré, l'idée de la libération des Églises d'Orient, la guerre sainte, le pèlerinage pénitentiel, la rémission des péchés et Jérusalem. De cet amalgame (lui aussi divin, car inspiré par Dieu !) naît la croisade : une idée neuve, un objet historique nouveau. »
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