La notion classique de « crise » désigne au départ une période troublée marquant une discontinuité ou une rupture dans un contexte plus ou moins homogène (cadre de référence). Elle appelle une « stratégie » de résolution, terme d’origine militaire désignant un art ou une science substituant aux approches empiriques de l’action humaine des décisions conscientes et calculées. Alors que divers modèles (continus ou discrets) des crises classiques ont pu être proposés – tous se heurtant à l’imprévisibilité des comportements individuels ou collectifs –, la notion de « crise permanente » ajoute une difficulté supplémentaire. On discute ici de la pertinence d’un tel concept, lié à des situations économiques ou à des catastrophes technologiques récentes, et on rappelle l’origine marxiste de cette notion, sans pour autant nier son existence. Abordant ensuite la question de l’imprévisibilité absolue du devenir, qui semble empêcher toute approche rationnelle des crises, on étudie les moyens d’y pallier, notamment la notion – souvent métaphorique – de « signal faible », une référence privilégiée aujourd’hui dans les stratégies d’entreprise. Pour finir, on étudie les stratégies à plus long terme adaptées au contexte perpétuellement « turbulent » caractérisant aussi bien l’économie que la finance ou la politique internationale à l’aube du XXIe siècle.
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