Depuis Les soleils des indépendances d'Ahmadou Kourouma et Le
devoir de violence de Yambo Ouologuem, s'est opérée dans le domaine du
roman africain, une rupture fondatrice d'une nouvelle esthétique ; celle qui
a pris le parti d'écrire un roman différent, authentique et autonome.
Aujourd'hui, les actions conjuguées d'une «nouvelle génération» de
romanciers et de critiques indiquent clairement que l'existence du roman
africain est subordonnée au renouvellement de sa forme.
Cet enjeu, J.-M. Adiaffi et M. Bandaman l'ont compris. L'écriture
n'zassa de l'un et le conte-romanesque de l'autre ont donné des oeuvres
originales en puisant dans les ressources de la littérature orale et en
adoptant les nouvelles formes d'écriture expérimentées sous d'autres
cieux.
Par ce retour aux sources, les deux écrivains ivoiriens réconcilient
l'oral et l'écrit et redonnent sa place au patrimoine culturel, spirituel,
linguistique et littéraire africain dans un monde engagé dans la très
actuelle mondialisation des cultures. Une telle esthétique participe à cette
mue dont le roman africain a besoin pour s'affranchir définitivement du
modèle occidental. Ce livre se veut donc une mise au jour de cette
nouvelle stratégie d'écriture dans ses manifestations et son intentionnalité.
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