« Comme Lucinha et ses partenaires, les défenseurs de l'agroécologie promeuvent une alimentation "sans poison", c'est-à-dire dépourvue de produits phytosanitaires, dont ils n'ont de cesse de rappeler les conséquences néfastes pour la santé humaine. Pour cela, ils soutiennent le modèle d'une agriculture à échelle humaine sur des surfaces de petites tailles. De fait, le Brésil compte 4 millions d'exploitations familiales qui, avec seulement 23 % des terres cultivées, fournissent vraisemblablement une part significative des denrées alimentaires du pays. En outre, ils revendiquent le respect des modes de production écologiques et traditionnels et la diversité à la fois culturelle et agricole, en résistance contre toute forme de monoculture. »
Le Brésil est connu comme géant de l'agronégoce, mais il est aussi un pays exemplaire pour l'agroécologie qui est là-bas un mouvement social large et pluriel. A partir d'une enquête de terrain de deux ans - entre 2017 et 2019 - l'ouvrage propose une plongée dans l'agroécologie brésilienne en suivant le quotidien de trois collectifs liés au principal centre agroécologique du pays, situé au nord du Minas Gerais. Accompagnant successivement des agronomes qui promeuvent ce modèle agricole alternatif et des agriculteurs familiaux qui cherchent à le mettre en oeuvre, l'auteur s'intéresse à la fois aux savoirs, aux institutions et aux représentations qui circulent entre ces groupes, en prenant en compte tous les acteurs, humains et non-humains. L'étude révèle ainsi que l'agroécologie, bien plus qu'un schéma productif, est un véritable projet politique permettant l'alliance entre des manières diverses de composer le monde.
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