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En ce début d’année 1813, L’Empire est à sauver, l’armée à reconstruire. L’entreprise s’annonce titanesque et pourtant, l’empereur va relever le défi. Grâce au tome de cette correspondance consacrée à la première moitié de l’année 1813, nous devenons ses compagnons privilégiés, comme introduits dans le « cœur du secret », témoins de son prodigieux travail de reconstruction. Tandis que les craquements au sein de son Empire ne peuvent plus être ignorés, Napoléon ne paraît pas faiblir, comme si les mauvaises nouvelles n’avaient pas prise sur lui. Mieux, elles semblent le galvaniser. Jamais il n’a autant dicté que pendant les six premiers mois de 1813 : 2 925 lettres dont 707 pour le seul mois de juin. Ce record démontre que ses capacités, loin d’être entamées, étaient au contraire non seulement intactes mais peut être plus aiguisées que jamais. Page après page, le génial architecte est à l’œuvre, répétant, insistant, scrutant chaque détail et paraissant plus déterminé que jamais. Pourtant, le bal des défections s’ouvre alors : tandis que les aigles français reculent partout en Allemagne, les alliés de Napoléon sont en plein désarroi. Malgré la prégnance de la chose militaire dans ce treizième volume de la correspondance de Napoléon, les lettres diplomatiques et politiques sont nombreuses. Où l’on découvre que l’empereur, ne se fiant plus qu’à son seul génie, s’aveugle chaque jour davantage.