Les directeurs de la villa Médicis
Correspondance du deuxième directoral : d'Ernest Hébert (1885-1890)
La nomination d'Ernest Hébert (1817-1908) pour un second directorat, entre 1885 et 1890, peut paraître surprenante en raison des liens qui le rattachaient si fortement au IInd Empire et particulièrement a la princesse Mathilde, tante de l'empereur détrôné. En réalité, sa réputation de portraitiste mondain et les accommodements de la IIIe République lui permirent de poser sa candidature pour succéder plus brillamment à ses deux prédécesseurs. Il trouva à Rome l'éclat de la jeune monarchie italienne qui accepta désormais de présider à la présentation annuelle des envois, même si Madame Hébert commit quelques gaffes. Il fit bâtir un pavillon dans les jardins qui porte encore son nom, reçut toute la gentry romaine et refusa même de partir lorsque son successeur fut nommé. C'est un directorat d'illusion et de fêtes qui cachait le profond délabrement des finances de l'établissement, bien que l'illusion demeurât.
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