Ce vingt-huitième volume de la correspondance de Théodore de Bèze couvre l'année 1587. Il est en partie consacré au Colloque de Montbéliard : Bèze se sent obligé de répondre à la publication ultra-tendancieuse des Actes par les soins de son adversaire Andreae. Ce volume donne en français la préface de Bèze. L'autre grand événement de l'année est l'expédition des reîtres allemands et des mercenaires suisses en France, envoyés au secours d'Henri de Navarre : que d'espoirs fous n'attache-t-on pas à cette année ? Ce sera la fin des guerres de religion, la paix avec un statut convenable accordé aux Eglises protestantes de France... Hélas, l'aventure tourna mal, et ce fut le duc de Guise qui apparut comme le triomphateur. On assiste page après page à ce rêve, que la dure réalité vient briser.
L'année 1587 est encore celle de l'affaire Aubery : cet aristotélicien qui arrange l'épître aux Romains à sa façon, confondant justification et sanctification. Mentionnons encore un joli voyage imaginaire en 119 vers latins, que Bèze offre à son ami Casaubon pour orner son édition de Strabon. Comme toujours, un abondant index complète cette édition qui allie célérité et érudition.
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