Adulé par Stendhal, Corrège est aujourd'hui souvent
considéré comme un peintre mièvre, doucereux et trop
exclusivement voué à la représentation de scènes issues
des Écritures sacrées et à la multiplication des images
de madones.
Eugenio Riccòmini, qui fut surintendant aux biens
artistiques à Parme et à ce titre supervisa les travaux de
restauration de la coupole de San Giovanni Evangelista,
s'attache, dans un style d'une incontestable qualité
littéraire, à détruire cette légende et à réhabiliter un
peintre sensuel, attaché au bonheur de vivre, et libre.
Rouvrant le «dossier Corrège», Eugenio Riccòmini
révèle un virtuose en pleine adéquation avec la «grande
saison» de l'Italie de la Renaissance et un homme discret
intellectuellement lié à cette culture humaniste qui
en constitue le legs le plus précieux, un virtuose de ce
que Vasari appelait la «manière moderne», longtemps
sensible à l'héritage de Léonard de Vinci avant de
devenir l'auteur d'un langage esthétique incontestablement
personnel.
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