Lors du tournage d’un film de fiction sur la Shoah, Linda, ancienne déportée juive hongroise, est censée aider les deux protagonistes à rendre crédibles leurs souffrances à l’écran. Parallèlement, un incident qui aurait pu n’être qu’une altercation avec un commerçant vire à la tragédie. Insultée et blessée par cet homme brutal et haineux, Linda est soignée par un médecin également juif avec qui elle va nouer une relation sexuelle et presque amoureuse. Mais est-ce un simple attrait physique ou une forme de pitié partagée ? L’atmosphère d’un pays totalitaire, le comportement capricieux d’une des actrices, l’attitude tyrannique et machiste du réalisateur entourent d’hostilité cette liaison éphémère. Et c’est aussi l’occasion pour la narratrice de réfléchir aux limites de la littérature, du cinéma et de la fiction en général pour décrire l’impensable.
Née en 1931 dans un petit village hongrois, Edith Steinschreiber est déportée à l’âge de 13 ans. Après un séjour en Israël où elle se marie trois fois et conservera le nom de son troisième mari, Bruck, elle s’installe en Italie en 1954 et publie en 1959 son premier témoignage, Qui t’aime ainsi. Sa carrière d’écrivain, de poète et de cinéaste culminera avec la publication du Pain perdu auquel elle doit une renommée mondiale.
Traduit de l’italien par René de Ceccatty
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