Depuis mai 2012, Christiane Taubira, garde des Sceaux, assume la lourde responsabilité d'élaborer la politique pénale, de redonner confiance en l'institution judiciaire, mais aussi d'incarner à elle seule toutes les valeurs de la gauche.
Son « action verbale », révélée par le débat sur le mariage pour tous, a fasciné ses partisans les plus dogmatiques. Elle a déploré l'état des prisons, la misère de certaines juridictions, prétendu lutter contre la récidive et donné des gages à la gauche laxiste... Mais qu'a-t-elle entrepris ? De quel bilan concret peut donc s4enorgueillir ce ministre dont l'aura symbolique semble avoir primé sur tout autre critère ? Et comment dissimuler plus longtemps l'échec de son action ?
Espérances déçues, vaticinations oratoires, mission républicaine sacrifiée à son destin personnel... Philippe Bilger dresse le réquisitoire d'une femme dont on attendait trop et qui, à force de se contenter d'annonces, est parvenue à mécontenter, à droite comme à gauche, les syndicats, les avocats, les magistrats et même ceux des médias qui l'épargnaient. Au-delà, il met en cause la conception que la gauche se fait de la justice, tout particulièrement pénale.
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