Le Symbolisme est tout entier placé sous le signe de la poésie.
Or celle-ci ne se limite pas à un genre littéraire, même si l'influence
de Mallarmé sur la jeune génération symboliste a pu le
laisser croire. De fait, la poésie est alors une valeur fédératrice
qui englobe le théâtre - que l'on songe à Maeterlinck ou au jeune
Claudel -, mais aussi le domaine prestigieux du conte. Dans la
dernière décennie du XIXe siècle, au moment même où le positivisme
semble triompher, le conte symboliste connaît un âge d'or
et voit paraître plusieurs recueils importants, qui revendiquent
aussi l'héritage des «contes cruels» de Villiers de l'Isle-Adam.
Sont présentés dans ce troisième et dernier volume Le Rouet
des brumes de Georges Rodenbach (1901, posthume), dont l'édition
critique révèle la genèse dans la presse parisienne, ainsi que
Les Clefs d'Or de Camille Mauclair (1897), qui n'avait jamais
été réédité : deux oeuvres qui marquent ensemble la dimension
franco-belge du Symbolisme et le passage de témoin d'une
génération à la suivante, autour de 1900. Après la publication
du Miroir des légendes de Bernard Lazare et du Roi au masque
d'or de Marcel Schwob (volume I), puis des Histoires magiques de
Remy de Gourmont et de La Canne de jaspe d'Henri de Régnier
(volume II), la présente édition parachève une collection dont
l'ambition aura été de faire découvrir à travers des «recueils
de recueils» les facettes multiples d'un univers littéraire riche,
original et largement méconnu.
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