Les contes, au sein d'une culture orale, expriment un discours que la société se tient à elle-même, par la parole des femmes ou des hommes qui, aux veillées, l'enseignent aux enfants. Fondés sur la somme des connaissances communes à tout un peuple, ces textes portent à la fois un mode d'appréhension du monde, un système de valeurs et de représentations, ainsi qu'une idéologie partagés par l'ensemble de la société.
Notre réflexion a été stimulée par une spécificité de la littérature kabyle en contes : le rôle de l'adulte effrayant y est tenu non par un homme - un ogre, comme partout ailleurs -, mais par une femme, une ogresse. La question centrale qui paraît occuper l'imaginaire de la culture kabyle est celle de la place des femmes dans la société. C'est ce que montre la quasi-totalité des contes présentés et commentés ici. Nous concluons ce volume par un court texte, « Friponne », qui constitue un petit bijou de féminisme.
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