Comment je suis encore chrétien ou Comment sortir de la religion pour pouvoir y rester
Maurice Zundel prophétisait : « parler de Dieu aujourd'hui dans le langage des premiers siècles... c'est faire courir à Dieu le péril d'apparaître comme un mythe à reléguer au musée des antiquités ». A 72 ans j'ai pu vivre le phénomène prévu et je suis resté chrétien en « sortant de la religion ».
Actuellement, alors que des personnes sont en quête de sens dans le nihilisme ambiant, « l'Église d'en haut » paraît dépassée par la modernité. Ainsi « il y a encore beaucoup à faire pour que la formulation de la foi chrétienne se conjugue avec la culture et l'intelligence » (René Rémond). Ne représentant pas l'intelligence mais je pense la culture actuelle, en tant que membre de « l'église d'en bas » je me suis senti devoir contribuer à ce travail de mise en forme ; d'autant plus que lorsqu'il est redécouvert que « l'homme est un animal religieux, dans la mesure où il ne peut pas produire un "nous" sans reconnaître "quelque chose" ou "quelqu'un" qui nous dépasse » (Régis Debray), il me semble urgent d'exprimer, si nécessaire de façon non religieusement correcte, comment approcher cette sorte de « quelqu'un » couramment nommé Dieu.
Désirant expliciter une spiritualité capable de produire un « nous », soit un vivre ensemble fraternel, évitant tout prêt-à-croire aliénant, utilisant un langage courant, l'approche de Dieu proposée consiste à se mettre en situation de chercheur pouvant relier la réalité de l'homme et le personnage unique que fut Jésus. Sans prosélytisme, guidée par la raison et le sens de la réfutabilité, la démarche se limite à poser des questions essentielles et à faire apparaître un contenu de la foi chrétienne qui soit crédible aujourd'hui.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.