Dire, lire, écrire. Des lettres, des sons, des mots, puis des phrases, un texte. Lire c’est lier, établir des rapports. Les mots nus et isolés s’enchaînent et chacun réagit sur les autres : c’est la contextualisation.
La masse lexicale, c’est au moins 150 000 mots. Pour s’y retrouver, on les classe : selon leur forme, leur sens, leurs liens familiaux, généalogiques. Tout cela vise d’abord à transcrire le réel. L’intelligence artificielle peut suivre, beaucoup aider même.
Mais quand intervient le sens, la pensée humaine y déverse sa fantaisie. Elle associe, déplace manipule les arrangements. Nuances, intentions, combinaisons, détournements apparaissent. Des transferts de sens ont lieu : l’image se substitue à l’idée, le concret à l’abstrait, le particulier au général ou vice versa. Avec les figures de style, on quitte le direct avec le réel pour atteindre à la qualité littéraire. L’intelligence artificielle peut-elle toujours suivre ? Pas pour l’instant ! jamais peut-être ! Il lui manque la conscience d’elle-même. Reçu à l’Académie en 1753, Buffon disait : « Le style est l’homme-même ».
Cet ouvrage balaie ces différents horizons.
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