Comme du bon pain est le cinquième volume de la série
Ma vie chamboulée avec Quatre Quenottes; il peut toutefois se lire séparément.
Destinés avant tout aux 7/9 ans, ces courts romans mettent en scène le quotidien bien enlevé d'un sympathique binôme. Le lecteur s'identifiera facilement à Léo, l'aîné, qui s'exprime à la première personne, et progressera sur la voie de la
lecture autonome tout en enrichissant son
vocabulaire.Chaque titre peut se lire indépendamment et servir aussi à l'apprentissage du français comme langue étrangère par un public plus âgé, qui y trouvera naturellement des références culturelles.
Mais cette distrayante série se voudrait également une invitation à aller plus loin. En effet, à mesure que son monde s'élargit et qu'il contemple la croissance tous azimuts de son petit frère, le héros interroge son vécu et affine sa perception des événements. Au fil des pages, émaillées de moments heureux, cocasses ou plus pénibles, au fil des liens tissés, Léo avance dans sa connaissance de lui-même comme dans sa réflexion. Chemin faisant, il se construit, et prend goût à l'
aventure intérieure... ce qui ne l'empêche pas, bien au contraire ! de garder
les pieds sur terre.Volume après volume, explorez la nature humaine à hauteur d'enfant, tout en lisant un roman !
Dans ce volume 5, qui aborde entre autres sujets
la fuite du temps et ses conséquences, une nouveauté
des caractères légèrement plus petits, pour grandir avec le lecteur...
EXTRAIT DU
CHAPITRE 4: SI LOIN, SI PROCHE; UNE MOISSON DE SOUVENIRS Neuf heures et demie ? Dix heures ? Ce matin de vacances, on m'a laissé dormir. Les volets n'étant pas fermés, le soleil donne en plein dans ma chambre, qui se trouve chauffée aussi agréablement que gratuitement. Comme je suis bien ! Pas question de bouger. Ce moment, je voudrais le prolonger. Et me voici parti à rêvasser. C'était quand, déjà, la dernière fois que je me suis senti réchauffé comme ça par le soleil ? Papa dirait régénéré ... Moi, au creux de mon lit douillet, je perds pied... Le temps se ratatine et des images surgissent, vivantes, comme au cinéma...
Quinze heures... Le soleil cuit la cour, mais quel confort sous les arbres. Je me revois au frais sous leur ombre bienfaisante. Nous sommes occupés à fabriquer des marionnettes en vue d'un spectacle de notre composition. Qui ça, nous Eh bien, les enfants de la colonie ! C'est vrai, je ne vous l'ai pas dit: l'été dernier, pour la première fois, mes parents m'ont inscrit à un camp de vacances. Et me voilà, en pensée, en train de m'y repromener... Magie de l'imagination ! dirait Martin, mon tonton.
Au début, autant vous l'avouer, je n'étais pas franchement emballé à l'idée de partir deux semaines loin des miens...