Un si brave garçon!... lui!... ce crime horrible!... C'est à n'y pas croire.
Mais la vie, aussi, est une si drôle d'affaire (enfin, «drôle» n'est pas vraiment le mot) que c'est souvent à n'y pas croire non plus. Alors...
... Alors sa mère l'a toujours pris pour un moins que rien sous prétexte qu'il ne roulait pas en auto... sa femme l'a plaqué pour un mari plus «pratique», mais elle vous dira si vous le lui demandez qu'elle a gardé un petit béguin pour lui... quant à sa logeuse, il lui suffit de savoir qu'il exerce quelque part la triste profession de comptable pour l'entendre roucouler d'aise. Et sa petite amie?... Elle devrait être bien placée, elle, pour deviner ce qui a bien pu se passer... Eh bien non. Elle le trouvait sans doute un peu possessif, mais elle avait pris du champ - un de perdu...
Drôle quand même (là encore, ce n'est pas vraiment le mot) ce qui peut se passer dans la tête des gens quand, fatigués par le mauvais roman de la vie, ils décident de s'en fabriquer un bon, pour eux tout seuls, et de le vivre... Ce n'est pas des mauvais romans qu'il faut se méfier: ils sont la règle, en littérature comme dans l'existence; c'est des autres... Cervantès nous avait pourtant prévenus...
Inconnue hier, Dulce Maria Cardoso a stupéfié la critique portugaise avec ce premier roman qui peut se lire comme un polar à la Simenon... ou comme une histoire de fou à la Gogol.
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