Standaard Boekhandel gebruikt cookies en gelijkaardige technologieën om de website goed te laten werken en je een betere surfervaring te bezorgen.
Hieronder kan je kiezen welke cookies je wilt inschakelen:
Technische en functionele cookies
Deze cookies zijn essentieel om de website goed te laten functioneren, en laten je toe om bijvoorbeeld in te loggen. Je kan deze cookies niet uitschakelen.
Analytische cookies
Deze cookies verzamelen anonieme informatie over het gebruik van onze website. Op die manier kunnen we de website beter afstemmen op de behoeften van de gebruikers.
Marketingcookies
Deze cookies delen je gedrag op onze website met externe partijen, zodat je op externe platformen relevantere advertenties van Standaard Boekhandel te zien krijgt.
Je kan maximaal 250 producten tegelijk aan je winkelmandje toevoegen. Verwijdere enkele producten uit je winkelmandje, of splits je bestelling op in meerdere bestellingen.
La détresse, la confusion, le désespoir, la menace par l’anéantissement – individuel ou collectif – constituent des états mixtes et des affects de référence des situations extrêmes. Qu’elles envahissent l’identité dans son rapport à la survie (dans l’intersexualité, les sexualités mélancoliques, les toxicomanies), le corps dans son rapport aux transformations (pubertaires, les modifications corporelles extrêmes, jusqu’au cadavre), ou le lien social (violences interindividuelles, traumatismes collectifs, psychopathologie du travail), ces situations ne peuvent être ignorées par la clinique contemporaine. L’extrême, parce qu’il concerne des situations qui se situent au bord de l’expérience humaine, oblige à repenser la théorie du sujet, le processus de subjectivation et les théories du traumatisme psychique. Les auteurs proposent d’étudier les effets de ces situations extrêmes sur le fonctionnement psychique individuel et collectif, et de présenter différents dispositifs techniques et outils dont disposent les psychologues pour s’adapter à des situations les mettant en contact avec des phénomènes traumatiques, sensationnels ou catastrophiques, ayant le pouvoir de sidérer et de paralyser l’activité de pensée. Comment survivre lorsque la psyché – devenue incapable de symboliser – est menacée de désorganisation ? Il s’agira pour les cliniciens de réinjecter de la pensée, de favoriser l’expression et la qualification d’émotions afin de réanimer un lien humanisant là où tout semble être en ruine, où plus rien ne fait sens, où les gestes du corps expriment ce que la bouche sidérée tait. Dans ces situations, les modalités de présence (jusqu’aux sensations corporelles éprouvées) sont essentielles dans l’analyse et le partage de ce qui se vit. Ce type de clinique oblige au développement de nouveaux outils (recherches actions, observations en situation) ainsi qu’au renouvellement d’une posture clinique adaptée à ces nouveaux objets de recherche reculant toujours plus les limites des réalités humaines.
Vincent Estellon est psychologue, psychanalyste, maître de conférences HDR de psychopathologie clinique à l’Institut de psychologie de Paris-Descartes. François Marty est psychologue, psychanalyste, professeur de psycho- pathologie clinique à l’Institut de psychologie de Paris-Descartes.