Atom Egoyan, cinéaste canadien d’origine arménienne, propose une œuvre large et multiple traversée par une réflexion continue sur l’image et son lien inextricable au champ de la mémoire.
S’il va de soi que le cinéma a partie liée avec la question de la mémoire (le cinéma enregistre le temps et les images filmiques s’inscrivent dans nos mémoires), cette analogie est constamment mise à l’épreuve dans les réalisations d’Egoyan. Que ce soit le rapport entre la mémoire et la technologie audiovisuelle, la mémoire et la Catastrophe, la mémoire et la diaspora, c’est chaque fois en construisant et en déconstruisant les fondations de l’image que ces alliances s’imposent. C’est dans cette dynamique, obsédante et répétitive dans son travail, qu’Egoyan crée des images à la fois artificielles et fragiles — des prothèses de la mémoire.
Marie-Aude Baronian est docteur en philosophie et en études cinématographiques. Elle enseigne la théorie filmique, la philosophie de l’image et la culture visuelle à la Faculté des sciences humaines de l’Université d’Amster-dam. Elle a écrit et publié sur les relations entre l’esthétique et l’éthique, sur celles entre l’image, l’archive et la mémoire ainsi que sur de nombreux artistes et cinéastes.
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